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On Mass Hysteria

  • Photo du rédacteur: Siryne Zoughlami
    Siryne Zoughlami
  • il y a 3 jours
  • 1 min de lecture

"Mass Hysteria" (c) Siryne Zoughlami
"Mass Hysteria" (c) Siryne Zoughlami


Pour cette nouvelle livraison de rentrée de l'expertise naïve, la nouvelle peinture acrylique de Siryne Zoughlami est inspirée par la visite de deux expositions. Un première, visitée en février au BAL, On Mass Hysteria (https://www.le-bal.fr/2024/12/laia-abril-mass-hysteria-une-histoire-de-la-misogynie), présentée dans le descriptif comme « une lecture visuelle des différentes interprétations mises en oeuvre pour tenter d’expliquer ce qui a longtemps été qualifié « d’hystérie collective » (…),ces phénomènes (qui ont frappé) des communautés d’adolescentes et de femmes étroitement soudées, confrontées à des situations de stress majeur ou d’oppression et manifestant des symptômes collectifs dépourvus de cause physiologique ». L'installation de Laia Abril au sous-sol du bâtiment du BAL, parlait bien de femmes qui s'évanouissent, ont des fous rires inextinguibles, entrent en transe, claquent des dents, vomissent, crient, se roulent au sol, saignent de la bouche, ont des hallucinations, des crises de hoquets, pleurent, ont l'écume à la bouche, convulsent, se mettent à courir, se tapent la tête, brisent des chaises, hennissent, crient... Cependant, on ne VOYAIT rien de ces femmes. Au mieux les entendait-on décrire leurs symptômes dans des enregistrements. Aussi on ne pouvait que rester sur sa faim.

Mais deux mois plus tard, la visite de l'exposition « Artemisa, héroïne de l'art » au musée Jacquemart-André a changé la donne. On y voyait Suzanne (de « Suzanne et les vieillards »), Marie-Madeleine, Lucrèce, Danaé, toutes sous les traits de leur peintresse, et là, repensant à l'exposition du BAL : les voilà celles que toute « l'anthropologie, la psychologie, l’histoire de la médecine ou le droit des femmes » convoquées par Laia Abril ont empêché de MONTRER.

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