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  • Photo du rédacteurJohan Faerber

Ravir le cadavre (Sur 'Le Ravissement de Lol V. Stein' de Marguerite Duras)


Marguerite Duras (c) Gallimard


Au soir de sa vie, lorsque au cœur de l’été trouvillais de La Vie matérielle, Marguerite Duras se confiera à Jérôme Beaujour sur ses écrits alors en cours mais désormais bientôt achevés, un personnage de la romancière reviendra dans sa bouche avec une singulière et troublante insistance : Lol V. Stein. Si, plus qu’aucune autre figure de l’œuvre durassienne, Lol V. Stein reparaît, fantôme parmi les fantômes, à la manière littérale d’une hantise, c’est que, sans doute, Lol, sa « petite folle[1] » comme Duras la désigne encore, s’impose comme un personnage inachevé – comme un personnage de l’inachèvement. Car, dès sa parution en mars 1964 dans la collection Blanche de Gallimard, Le Ravissement de Lol V. Stein se présente comme « un livre à part[2] » tant il place en son centre le cœur évanescent de cette héroïne qui, tache aveugle reine, ne cessera de se dérober, de ne pas finir son histoire puis de déborder ce récit premier afin de tenter de s’achever ailleurs, dans La Femme du Gange ou India Song encore.

Né de la vision hallucinée d’une jeune femme dansant seule et éperdue au bal de Noël d’un asile psychiatrique que Duras visitait au début des années 1960, Le Ravissement de Lol V. Stein a connu une genèse aussi tourmentée et âpre que le destin fiévreux de son héroïne[3]. C’est, aux dires de Duras, un « bloc noir » qui tombe, nu de brutalité, dans la parole durassienne même : sa matité liminaire et terminale. De fait, peut-être est-ce dans l’année 1962, à la faveur d’un projet théâtral puis cinématographique dont la structure dramaturgique hantera durablement le roman que, dans l’épuisement d’une cure sans alcool, Duras esquisse l’histoire sombre de cette jeune femme ébranlée. L’argument en est, d’emblée, terrible : Lola Valérie Stein, fiancée à Michael Richardson, assiste au casino municipal de T. Beach, non loin de S. Thala, à un bal où l’homme qu’elle s’apprête à épouser lui préfère, sous ses yeux, une femme plus âgée, Anne-Marie Stretter, avec laquelle, en fin de la soirée, il part. C’est la sidération. C’est l’effondrement. C’est par-dessus tout la scène primitive même du désastre de vivre de Lola qui, comme amputée d’elle ou de la vision de ce couple nouvellement formé, se fera désormais appeler Lol V. Stein. Et il se tient peut-être là le ravissement qui, en trois sens possibles mais non épuisables, donne son titre à ce récit de l’obsession et de la joie morbide à être obsédée : Lol voit les lettres de son nom ravies, dérobées ; Lol est ravie à elle-même, enlevée et comme supprimée de sa propre histoire ; Lol est ravie de pouvoir, comme en voyeuse, assister à l’amour des autres mais dans la douleur irrémédiable de voir tout spectacle confisqué.

Pourtant jusqu’ici, il n’y a pas l’ombre d’un roman. Rien qu’une scène, violente et atroce, aux accents de trauma dont Jacques Lacan puis Pierre Fédida loueront, tour à tour en autant d’hommages majeurs de psychanalystes à la romancière, l’art avisé d’intellection de la psyché humaine[4]. Car le récit de Lol ne pourra véritablement débuter que lorsque, quittant l’esquisse théâtrale puis délaissant l’ébauche cinématographique, Lol trouvera en Duras sa matière de roman. Ce sera quand Duras comprendra que cette « Eve marine[5] » se fait littéralement immontrable, c’est-à-dire appartient sans condition au règne absolu de la parole narrative qui dit sans montrer, qui montre sans dire : qui sait comme un savoir sans science laisser le personnage demeurer à son énigme de personnage –  en un mot : qui l’inachève. Lol, ce bloc d’obscurité à soi-même et aux autres, réclame ainsi une parole approchante, une parole qui cherche à l’apprivoiser, une parole qui tente de déchiffrer cet être de la « joie barbare[6] ». Duras ne s’en cache pas qui affirme à son propos : « Il s’agit du déchiffrement de ce qui est déjà là et qui déjà a été fait par vous dans le sommeil de votre vie, dans son ressassement organique, à votre insu[7]. » En ce sens, c’est à votre insu même que doit s’écrire Le Ravissement de Lol V. Stein et plus précisément encore à l’insu paradoxalement conscient de son narrateur même : Jacques Hold.

Car le roman de Duras s’ouvre véritablement quand finit par surgir, comme sans prévenir, son narrateur ou plutôt son étrange rapporteur, Jacques Hold qui, entre patience réticente et fascination épuisée, entreprend de raconter « l’écrasante actualité de cette femme dans (s)a vie[8] ». Mais, trouble suprême dans le trouble même, très vite, Jacques Hold s’entoure d’une épaisseur aussi irréductible que suspecte où, ne se contentant pas d’être le simple récitant de cette histoire, celui qui parle de cette scène comme de « ce trou de chair[9] » en incarne l’un des acteurs majeurs. Amant secret de Tatiana Karl, la meilleure amie de collège de Lol, l’homme tombe peu à peu amoureux de Lol qui, désormais épouse de Jean Bedford et mère de ses trois enfants, choisit, à la nuit tombée, étendue dans un champ de seigle, d’observer à la dérobée la fenêtre de l’hôtel des Bois où Hold rejoint, pour des nuits d’amour, Tatiana Karl et livre à Lol « ce spectacle inexistant, invisible, la lumière d’une chambre où d’autres sont[10]. » Dès lors, ce tiers narratif que devrait être Jacques Hold, dans l’entre-deux des couples, se voit pourtant pris à son insu – donc dans la brûlure de son désir – au cœur d’une irrésistible triangulation passionnelle qui en voile et en fausse la parole même. Si, à l’enseigne du verbe « to hold » qui, en anglais, signifie tenir et étreindre, il a pu souvent être dit que Jacques Hold tenait le récit puis étreignait Lol, on a en revanche peut-être moins dit qu’en anglais, ce même « to hold » s’oppose souvent à « to have », à savoir avoir et posséder tant Jacques Hold ne tient pas ici seulement la parole puis Lol : il les ravit, littéralement ainsi captant Lol, elle qui, « faute de son existence (…) se tait[11]. »

Dès lors, il faudrait peut-être le dire ainsi : Hold choisit de raconter en ajoutant, dès qu’il le peut et dès qu’il ne faudrait ne pas le faire, de l’obscurité à l’obscurité en jouant délibérément « d’une insondable obscurité[12] ». Car sans doute, à rebours de la doxa durassienne qui, depuis la parution de ce roman roi de l’œuvre, a fini par instituer l’absence sinon le néant de vivre comme la qualité ontologique de tout personnage durassien, que l’autrice nommera elle-même « la dé-personne[13] », ce vide existentiel n’existe pas. Pire encore : sans doute cette inexistence de celle que Jacques Hold désigne comme « l’intruse, la folle[14] » ne constitue-t-il qu’une stratégique rhétorique sinon un piège narratif pour dissimuler Lol au regard des lecteurs – comme si, par amour, Hold voulait cacher quelque chose de Lol, en dérober aux lectrices et aux lecteurs un aspect qui en heurterait la sensibilité. Comme si Lol n’était pas véritablement cette femme entourée de mystère, au mobile indicible, cette femme qui « était venue pour retrouver quelque chose[15] » que Jacques Hold voulait bien présenter.

De fait, au contraire de ce qu’a pu affirmer la critique endoxale durassienne qui, tombant dans le piège de Hold, a posé le Neutre au cœur de Lol en s’attachant uniquement à « son être incendié » et « sa nature détruite[16] », Lol ne cesse de bien plutôt clamer sa surexistence. A chaque instant, derrière la parlure moderniste sur le vide existentiel dont Hold paraît se jouer, l’héroïne de Duras ne manifeste ainsi qu’insistance obstinée, maladive, dans l’existence – une manière d’hyperbole à être tant la jeune femme se manifeste partout. A y bien regarder, loin de toute passivité, Lol se présente même comme une femme aux aguets au point que Jacques Hold ne peut s’empêcher de la désigner comme une « bête séparée de la forêt[17] ». Cette puissance bestiale se trouve indéfectiblement sur le chemin de chacun des protagonistes qu’elle finit par accompagner comme un animal qui traque son ombre. Difficile alors pour son amie Tatiana Karl de dire que Lol, dont Duras confiera à Pierre Dumayet qu’elle mène une « existence parasitaire[18] », s’impose comme le synonyme de l’effacement auquel Hold veut faire obstinément croire. De manière surprenante, même à travers le récit de l’absence que produit Hold, les apparences se lézardent : Lol se voit vite qualifiée de « calculeuse[19] » voire de « vicieuse[20] ». Car Lol surinsiste dans un monde noir, celui de la nuit du bal, qui, obstinément, la refuse. Alors, obstinément, elle revient. Et revenante, Lol l’est – et cela, à plus d’un titre.

Cependant, cette hyper-existence manifestée incessamment par Lol V. Stein ne s’offre jamais au hasard des instants et des rues qu’elle arpente des heures et des heures durant. Si son esprit n’apparaît aux dires de Jacques Hold que comme la caisse de résonnance d’un « gong vide[21] », force est pourtant de reconnaître que Lol répond, dans ses faits et gestes, d’un modus operandi précis, méthodique et puissamment ordonné. Un autre récit se laisse alors lire : Hold semble débordé parce que fasciné par son propre personnage. Il ne peut circonscrire Lol. Loin de se morfondre, Lol est résolument active. C’est ce que, manifestement interloqué, Jacques Hold ne peut que constater tant l’amante éconduite fait preuve d’une indéniable pugnacité : « Dans quel univers perdu Lol V. Stein a-t-elle appris la volonté farouche, la méthode[22] ? »

Lapidaire et nue, la vérité est sans doute toute autre – et résolument immontrable – que celle à laquelle Hold voudrait limiter le lecteur : Lol V. Stein agit comme une meurtrière – ou, tout du moins, comme si elle allait commettre un forfait ou avait déjà accompli un quelconque acte délictueux. Tout chez Lol ressortit aux agissements coupables et noirs d’une meurtrière : elle prend les gens en filature. Elle espionne. Elle traque. Elle pourchasse. Jacques Hold ne peut lui-même la décrire que comme une femme aux noirs desseins : « Elle désire suivre. Suivre puis surprendre, menacer de surprise. Cela depuis quelques temps. Si elle désire être surprise à son tour, elle ne veut pas que ce soit avant de l’avoir décidé[23]. » Loin de l’image doloriste de l’héroïne en proie à une manière de taedium vitae, Lol serait bien plutôt une dominatrice sinon une manipulatrice, celle qui, remarque encore Jacques Hold en dépit de tout, « fabriquera les circonstances nécessaires[24] ».

Car Lol V. Stein, dont Duras dira encore que, magnétique, elle « est en tête des personnages de (s)es livres[25] », rejoint la lignée des grandes meurtrières durassiennes. A l’instar de Christine V. à laquelle Duras donnera sciemment le V. de Lol, ce V. comme la lettre écarlate du meurtre, elle tue. Elle va tuer. Ou peut-être a-t-elle déjà tué. Car, au cœur de cette trouble histoire, où est donc passé Michael Richardson ? Où a bien pu finir ce fiancé évanescent ? Pourquoi demeure-t-il introuvable ? Pourquoi semble-t-il même avoir disparu ? Ne faut-il pas ainsi sortir d’une lecture allégorique que voudrait imposer le récit de Jacques Hold afin de pointer le caractère littéral des propos qu’il tient au sujet de Michael Richardson : « Lol ne pense plus jamais à cet amour. Jamais. Il est mort jusqu’à son odeur d’amour mort[26] » ? Subitement, l’obsession devient glaçante. Peuplé de féminicides, l’œuvre durassienne porte peut-être en son centre même l’homicide inoüi de Michael Richardson. Où, à l’instar de Proust avec Albertine, le roman durassien de la ressouvenance d’une scène obsédante (le bal) ne procéderait que d’une amnésie centrale (le meurtre).

Cependant, Jacques Hold, qui, plus que jamais tient fermement la barre du récit, ne l’affirme nullement. Pire : il ne laisse même pas au lecteur le temps de se poser la question ni même d’y songer tant, dans sa narration, Michael Richardson s’offre comme l’ellipse consentie du récit même. Si bien que ce ravissement de Lol V. Stein ne doit décidément pas être entendu dans un sens passif : c’est l’héroïne qui, activement, ravit et dérobe.

Il faudrait alors peut-être avancer ceci : Le Ravissement de Lol V. Stein serait sans doute à lire comme un roman policier dont, plus que la supposée absence de Lol à elle-même, le cadavre introuvable de Michael Richardson s’impose comme la véritable tache aveugle du récit sinon le trou du roman lui-même. Le fameux mot trou ne se donne peut-être pas comme celui qu’on a pu croire jusque-là, ce mot dont Jacques Hold écrit : « ç’aurait été un mot-absence, un mot-trou, creusé en son centre d’un trou, de ce trou où tous les autres mots auraient été enterrés. On n’aurait pas pu le dire mais on aurait pu le faire résonner[27]. ». Le mot trou, c’est peut-être bien le meurtre comme si, de manière inouïe, Lol V. Stein avait tué Michael Richardson, « l’éternel Richardson, l’homme de T. Beach[28] », mais ne parvenait plus à s’en souvenir – ne pouvait que le faire résonner dans le récit d’échos de Hold. Comme si, de manière hallucinée, Le Ravissement de Lol V. Stein s’offrait comme un roman policier dont le cadavre a été dérobé – littéralement : ravi. Un roman qui fait du « souvenir d’un mort inconnu[29] » son centre de gravité absent, expliquant ainsi « l’étrange omission de la douleur[30] » consécutive à la disparition de Richardson.

Mais, inquiet et épris, Jacques Hold ne cesse de vouloir ravir le roman policier à lui-même. Amoureux fou de Lol, l’homme va décidément tenter par son récit d’en dissimuler la culpabilité car Jacques Hold a absolument compris qui était Lol. Il sait que Lol n’est pas morte intérieurement mais que, nuance de taille, « Lol fait la morte[31] » et joue la comédie à l’instar de la comédienne Loleh Bellon qui a inspiré le nom de son héroïne à Duras. C’est pourquoi sa parole narrative va tenter de construire un faux récit – comme si, depuis son entame, deux récits se faisaient constamment concurrence dans Le Ravissement de Lol V. Stein : un roman policier qui serait la vérité de la folie meurtrière de Lol que Hold réprime en lui surimprimant une fable post-romantique. A ce titre, derrière le voile de la passion folle hantée par la tentation d’un suicide mat, les actions de Lol, telles que Jacques Hold les expose tout du moins, paraissent, chacune, renvoyer à une manière de roman policier inachevé : elles s’inachèvent constituant chacune une manière d’action moins son but : un roman policier moins le roman policier.

En ce sens, la narration que produit Jacques Hold doit ainsi se lire comme un récit qui fait écran. Peut-être là encore s’agit-il d’une manière de réponse d’époque de Duras au roman d’adultère qu’est La Jalousie d’Alain Robbe-Grillet. Là où le pape du « Nouveau Roman » fait du mari jaloux le centre vide de la narration et de sa femme la coupable adultérine, Duras choisit de redessiner le triangle amoureux en faisant de l’amant le narrateur non plus absent mais surprésent par son récit.

Si bien que, dans son récit de couverture, Jacques Hold va adopter une double stratégie pour disculper Lol : tout d’abord, il met en œuvre un dispositif de fiction dans la fiction. Sans se cacher, mais sous couvert d’hypothèses et d’improbables reconstitutions, Hold affirme inventer des épisodes de l’histoire de Lol en autant de formules qui scandent son récit : « j’invente[32] », « Je mens[33] » ou encore : « J’invente que Pierre Beugner ment[34]. » Ces épisodes s’offrent comme autant de mensonges mais aussi bien autant de soins que l’homme apporte à la femme qu’il chérit. Enfin, Hold met en œuvre un dispositif de diction dans la fiction. Protéger Lol, c’est aussi lui couper la parole. Sans cesse, Lol inachève ses phrases ouvrant à une politique de l’aposiopèse qui ne doit nullement se lire chez Duras comme une parole guettée par la raréfaction sinon l’interruption si chères à Blanchot. L’aposiopèse, c’est Jacques Hold qui, sciemment, coupe la parole de Lol au moment où elle va livrer de possibles aveux. Ainsi de cet échange abruptement interrompu à propos de la musique jouée par Jean Bedford entre Tatiana et Lol : « – Tu écoutes toujours ? – Presque toujours. Surtout quand je[35] ».

A ce double dispositif de fiction et de diction répond, enfin, le déploiement de la fable post-romantique qui repose sur un double paradigme discursif, toujours dans le but de dérober Lol à une possible culpabilité. Le premier paradigme consiste alors à imprimer à Lol une ontologie héritée du romantisme noir. Cette fameuse mort à soi de l’héroïne devient pour Hold l’occasion de dévider un réseau d’images héritées d’un dolorisme aux accents gothiques. Lol surgit comme le fantôme effondré d’une pâle Ophélie, un cadavre vivant : « Ses cheveux avaient la même odeur que sa main, d’objet inutilisé ». Ou encore : « Elle n’y voit plus clair. Des moisissures grises recouvrent uniformément les visages, les corps des amants[36]. » Loin de tout neutre et jusqu’à l’excès, ce romantisme morbide qui dévoile que « Lol est en cendres[37] » autorise ainsi Hold à esthétiser à outrance puis à déresponsabiliser Lol tant chez Duras, le réseau d’images explicitement romantiques occupe, une fois n’est pas coutume, le rôle d’outil narratif afin d’entrer dans l’épaisseur de l’intrigue pour s’y muer en un élément à décharge de l’héroïne.

Le second paradigme de ce récit-piège de Jacques Hold se donne également comme un récit poétique. La puissance métaphorique qui en émane s’offre littéralement comme un transport de sensible. Tel un Hölderlin mutilé dans son patronyme, Jacques Hold dévoile une série d’images dont la valeur poétique s’épuise, autant de métaphores épuisées qui sont déjà autant d’indices de constructions stéréotypées du discours : Lol erre ainsi dans « le palais fastueux de l’oubli[38] » ou encore image usée entre toutes de la mention étonnante des « yeux de Lol poignardés par la lumière[39] ». Comme si Jacques Hold/Hölderlin écrivait violemment mal afin de protéger Lol violemment fort.

 

En définitive, on l’aura compris :  pour celles et ceux qui vont ici découvrir Lol V. Stein, qui vont être saisis de sa sidération ou encore pour celles et ceux qui reviennent voir Lol V. Stein comme on revient au bal, une seule loi, fondatrice, dans l’œuvre de Duras scintille à l’horizon du récit : la lecture, ce ravissement.

 




"Ravir le cadavre" de Johan Faerber constitue la préface à la nouvelle traduction brésilienne de Le Ravissement de Lol V Stein de Marguerite Duras pour Relicario Ediçoes dans la collection "Marguerite Duras".

Traduction des textes par Adriana Lisboa. Traduction de la préface par Luciene Guimarães de Oliveira. Paru en décembre 2023.

Disponible ici : https://www.relicarioedicoes.com/livros/olhos-azuis/ collection « Marguerite Duras »

 

 

Notes

[1] Marguerite Duras, « Le Bloc noir » in La Vie matérielle, Œuvres complètes, IV, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2014, p. 323.

[2] Ibid., p. 322.

[3] Pour plus de détails sur les éléments matériels de la genèse du Ravissement de Lol V. Stein, on se reportera avec intérêt à la notice aussi pertinente que complète produite par Bernard Alazet pour l’édition de la Pléiade : Bernard Alazet, Le Ravissement de Lol V. Stein : notice in Marguerite Duras, Œuvres complètes, II, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2011, p. 1681-1707.

[4] Pour plus de détails, voir Jacques Lacan, « Hommage fait à Marguerite Duras du Ravissement de Lol V. Stein » (1965), Autres écrits, Paris, Seuil, 2001, p. 191-197 ; Pierre Fédida, «  La douleur. L’oubli » in Change, numéro 12, 1972.

[5] Marguerite Duras, Le Ravissement de Lol V. Stein, Paris, Gallimard, 1964 repris en Folio en 1976, p. 16.

[6] Ibid., p. 129.

[7] Marguerite Duras, « Le Bloc noir », La Vie matérielle, op. cit., p. 321.

[8] Marguerite Duras, Le Ravissement de Lol V. Stein, op. cit., p. 14.

[9] Ibid., p. 48.

[10] Ibid., p. 63.

[11] Ibid., p. 48.

[12] Ibid., p. 96.

[13] Voir Bernard Alazet, Le Ravissement de Lol V. Stein : notice, op. cit., p. 1697.

[14] Ibid., p. 73.

[15] Ibid., p. 27.

[16] Ibid., p. 113.

[17] Ibid., p. 117.

[18] Voir Marguerite Duras, Dits à la télévision : entretiens avec Pierre Dumayet, Paris, éditions atelier / E.P.E.L., 1999.

[19] Ibid., p. 55.

[20] Ibid., p. 46

[21] Ibid., p. 48.

[22] Ibid., p. 71.

[23] Ibid., p. 55.

[24] Ibid., p. 71.

[25] Marguerite Duras, « Le Bloc noir », op. cit., p. 323.

[26] Ibid., p. 50.

[27] Ibid., p. 48.

[28] Ibid., p. 113.

[29] Ibid.

[30] Ibid., p. 24.

[31] Ibid., p. 37.

[32] Ibid., p. 56.

[33] Ibid., p. 121.

[34] Ibid., p. 158.

[35] Ibid., p. 93.

[36] Ibid., p. 29 et 67.

[37] Ibid., p. 49

[38] Ibid., p. 43.

[39] Ibid., p. 105.

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