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Photo du rédacteurMarie-Odile André

Vie et revie littéraires : Mireille Best (Les Mots de hasard)




La collection “L’Imaginaire” de Gallimard vient de rééditer tout récemment un recueil de nouvelles de Mireille Best, Les Mots de hasard, initialement paru en 1980 dans la collection “Blanche”. “L’Imaginaire”, dirigée depuis 2021 par Margot Gallimard, conforte avec cet ouvrage une politique éditoriale fermement affichée et présentée comme résolument féministe : rééditer en priorité des écrivaines afin de compenser le déséquilibre numérique entre auteurs masculins et féminins du catalogue; accompagner les ouvrages, puisés pour l’essentiel dans le fonds Gallimard, un peu anciens, souvent confidentiels voire oubliés, d’une double préface rédigée par des auteurs ou autrices contemporains qui, par la lecture qu’ils en proposent, en réaffirme l’actualité. Pour Mireille Best - excusez du peu - Annie Ernaux et Suzette Robichon.

La question de l’oubli ou de l’invisibilité des auteurs et, plus particulièrement, comme ici, des autrices, autorise plusieurs modes de saisie possibles. Le premier, prétendument neutre, consiste à entériner des états de fait en érigeant le Temps, “ce grand sculpteur”, en juge suprême et infaillible de ce qui est digne ou non de durer. Le deuxième, clairement militant, vise à contester ce même état de fait,  à proposer d’autres hiérarchies, fondées sur d’autres critères et à réévaluer par là la valeur des œuvres. Le troisième, non exclusif au demeurant du précédent, s’efforce avant tout de comprendre les mécanismes qui, à réception, fondent la valeur littéraire, variable dans le temps, des œuvres et des auteurs et de mettre à jour les processus à travers lesquels s’imposent les critères de valeur qui déterminent leur valeur. C’est cette dernière approche que nous adopterons ici.

Mais avant de commencer, il convient de livrer quelques données factuelles concernant Mireille Best (1943-2005), pour le peu qu'on puisse en savoir : née au Havre dans un milieu ouvrier, elle travaille d’abord en usine, puis devient fonctionnaire dans le sud de la France; elle fait paraître chez Gallimard en 1980 un premier recueil de nouvelles; suivront, entre 1983 et 1995, trois autres recueils  ainsi que trois romans, toujours chez Gallimard.

 



 

Par rapport à sa trajectoire littéraire et éditoriale, plusieurs données permettent de dessiner sa position au sein de la production littéraire du début des années 1980.

Il convient d’abord, de relativiser l’impact des difficultés, au demeurant très réelles, à accéder au monde éditorial quand on est une femme, provinciale, issue d’un milieu modeste et qui n’a pas fait d’études. Malgré ces handicaps potentiels cumulés, Mireille Best parvient à se faire éditer par un éditeur parisien on ne peut plus prestigieux et ne se borne pas à un simple passage éphémère dans le monde littéraire puisqu’elle fait paraître chez Gallimard, qui choisit donc de la suivre et de la soutenir, sept livres entre 1980 et 1995. A titre de comparaison purement comptable, Annie Ernaux publie elle aussi sept livres chez Gallimard entre 1974 et 1993 (soit en 19 ans),  preuve que la production de Mireille Best est régulière dans le temps, soutenue (sept livres en 15 ans) et, à ce titre, très “professionnelle” pendant cette période, même si son travail littéraire est mené, comme pour nombre d’autres auteurs, en parallèle avec son emploi de fonctionnaire et, donc, dans des conditions tout sauf faciles.

Inversement, l’interruption définitive de sa production  en 1995, puis sa mort, relativement prématurée, en 2005, ont pu jouer à son détriment et favoriser son effacement, à charge  de savoir plus précisément si cette interruption a pu avoir un lien avec des problèmes de santé (qui ont émaillé très tôt son existence), un abandon délibéré ou contraint de l’écriture ou encore le refus de son éditeur (ou d’autres éditeurs potentiels) de publier ses nouveaux textes. Car la pérennité d’une œuvre est  aussi tributaire parfois de la longévité de son auteur.

Importent également les genres littéraires pratiqués et la répartition des textes de Mireille Best entre recueils de nouvelles et romans, la publication de trois des quatre recueils précédant, qui plus est, celle des romans. On sait, en effet, que visibilité et  reconnaissance littéraire sont plus difficiles à acquérir  pour les nouvellistes que pour les romanciers et qu’elles demeurent souvent plus fragiles. D’où, d’ailleurs, l’injonction éditoriale, régulièrement faite aux premiers, de passer à la rédaction d’un roman au détriment parfois d’un travail d’écriture qu’elle fragilise.

Enfin et surtout, bien que publiée par un éditeur généraliste et bien que la quatrième de couverture choisisse des formulations d’une prudente ambiguïté, Mireille Best est assez largement identifiée, dès son premier livre, comme relevant de la littérature lesbienne[1], comme en témoigne sa réception immédiate, avec aussi bien l’entretien réalisé par Suzette Robichon pour la revue Masques[2] que l’émission Apostrophes de Bernard Pivot où elle fut invitée en 1985. Dans ce contexte précis, les ouvrages de Mireille Best vont devoir trouver  leur place au sein d’une configuration qu’on peut décrire, sans simplification trop excessive, en fonction de  trois pôles principaux, progressivement construits au fil des années soixante- dix :

 - un pôle que résume et condense la figure de  Monique Wittig et qui réunit recherche littéraire d’avant-garde, intense travail de théorisation et militantisme actif à la dimension politique affirmée ;

- A l’opposé, un pôle grand public occupé par quelqu’un comme  Elula Perrin avec son livre, Les Femmes préfèrent les femmes (Ramsay, 1977) qui, forte d’un notoriété extra-littéraire dans le milieu homosexuel, allie mise en avant explicite de la thématique homosexuelle, recherche d’une visibilité médiatique maximale, succès commercial, éloignement de toute perspective féministe et indifférence assumée vis-à-vis d’une quelconque dimension littéraire de l’écriture ; 

- Un troisième pôle que peut représenter Jocelyne François avec Les Amantes (Mercure de France, 1978) ou Joue-nous “España” (Mercure de France, 1980), prix Femina 1980, l’année même de la publication du premier livre de Mireille Best, et qui se caractérise, par les traits suivants : publication chez un éditeur littéraire reconnu, motif homosexuel présent plutôt à la périphérie des textes, revendication affirmée d’un véritable travail d’écriture qui reste, néanmoins, éloigné des recherches formelles radicales de son époque, reconnaissance via les prix littéraires.

Par rapport à cette configuration, la position de Mireille Best peut se décrire ainsi : d’un côté, elle assume sans réticence ni faux semblant, à travers ses textes et sa posture auctoriale, la dimension homosexuelle de son propos, entretenant d’ailleurs des relations suivies avec une  mouvance militante qui, de son côté, s’intéresse à son travail[3]; de l’autre, elle publie chez un éditeur généraliste à l’image littéraire affirmée mais perçue à cette époque comme relativement classique (par rapport aux Éditions de Minuit où publie Monique Wittig); elle revendique un travail d’écriture qui l’éloigne diamétralement du pôle Perrin et la rapproche en revanche de Jocelyne François, avec une thématique homosexuelle davantage assumée mais à laquelle elle refuse néanmoins, elle aussi, de se laisser réduire. Entre forte visibilité et succès grand public immédiat d’un côté (Perrin), capacité de rupture et trajectoire de consécration à long terme (Wittig) de l’autre, il n’est pas certain que cette position soit la plus favorable, et ce, alors même qu’elle s’accompagne d’une démarche d’écriture d’une réelle originalité, mais qui a pu jouer, elle aussi, en sa défaveur et favoriser son effacement.

 



Les cinq  nouvelles qui  composent Les Mots de hasard ont ceci de bien particulier, en effet, qu’elles articulent, à travers leurs situations et personnages respectifs, trois dimensions dont la combinaison est littérairement assez inédite, et qui, n’entrant pas véritablement dans un horizon de lecture réellement stabilisé, ont pu, sans doute, contribuer à compliquer la réception de l’oeuvre et à marginaliser l’écrivaine,  aussi bien dans la production générale de son époque que dans le contexte plus particulier de la littérature lesbienne : une dimension sociale clairement lisible ; une révolte féministe énergiquement exprimée ; une expérience homosexuelle qui cherche les voies possibles de son affirmation.

Les personnages centraux, tous féminins, s’inscrivent, en effet, dans un espace social homogène et très majoritairement caractérisé par un mode de vie modeste, voire très modeste, des emplois tertiaires tout aussi modestes (employée de bureau, secrétaire, infirmière, institutrice) et un univers provincial et familial souvent très conventionnel. Il implique concrètement un mode de vie où les femmes travaillent mais où il leur faut, en même temps, assumer par elles-mêmes tâches ménagères et éducation des enfants. Dans l’une des nouvelles,  se manifeste par ailleurs, via le mari de la narratrice qui prépare un concours avec, à la clé, promotion, mutation et meilleur salaire, un effort d’ascension sociale, même limité, qui finit de caractériser sociologiquement le milieu décrit tout en pointant une configuration dans laquelle l’épouse joue presque “ naturellement” un rôle d’utilité puisque la promotion future ira au mari tandis que les soins de l’intendance vont pour l’heure à sa femme.

Dans ce contexte, les personnages féminins, mariés ou divorcés, comme c’est le cas dans deux des nouvelles, se retrouvent dans des situations parfois difficiles. Précarité matérielle relative, isolement, réprobation plus ou moins tacite du voisinage pour la jeune femme divorcée élevant seule son enfant. Épuisement pour la femme mariée, sollicitée sans cesse par l’obligation de s’occuper de ses enfants, de son mari, de toutes sortes de  tâches ménagères, au point de ne jamais  trouver le temps de lire le livre qu’on lui a prêté, et qui se sacrifie d’autant plus que son mari concentre sur sa personne le projet d’ascension sociale évoqué précédemment. Bref, un schéma classique de domination où les femmes se retrouvent doublement exploitées, la domination sociale se doublant d’une domination masculine dont les effets sont lisibles au plus concret du quotidien et des jours.

Il est frappant néanmoins que ces personnages féminins ne soient pas pour autant dans la position de simples victimes. Ressortent fortement, au contraire, leur force, leur colère et leur révolte contre le sort qui leur est fait, avec des accents extrêmement combatifs qui confèrent à certains passages une énergie verbale assez euphorisante; révolte contre le comportement des hommes mais  aussi  contre leur rôle obligé de mère, où s’expriment aussi bien les difficultés à élever seule un enfant que le ras-le-bol qu’éprouve par moments la mère de famille phagocytée par ses deux fils.

Mais c’est aussi que le féminisme affirmé du texte, qui pointe du doigt l’exploitation subie par les femmes et, au premier chef, par les femmes des milieux modestes, se double d’un enjeu plus souterrain et d’un désarroi plus sourd, liés au désir homosexuel qui traverse les personnages féminins, alors même qu’il n’a pas vraiment droit de cité dans l’univers social qui est le leur et n’est pas non plus en situation de s’appuyer sur des sociabilités partagées ou des engagements militants. Pour le dire autrement – et s’il est permis de le formuler ainsi –, ce qui intéresse Mireille Best, ce sont les homosexuelles d’en dessous des radars et la manière dont elles font face, avec les moyens qui sont les leurs, à ce qu’elles savent ou découvrent d’elles-mêmes et de leurs désirs.

Elle inscrit par là la réalité de l’homosexualité féminine dans un espace social que la littérature lesbienne du vingtième siècle avait jusque-là largement négligé de représenter, cette dernière se déployant très majoritairement au fil du temps et sous des formes au demeurant fort contrastées dans des univers sociaux privilégiés financièrement et/ou culturellement, le plus souvent parisiens et étroitement liés aux milieux littéraires, artistiques ou militants.

L’enjeu est donc aussi pour l’écrivaine de dire ce qu’il peut en être de ce désir chez des personnages féminins, engagés, du fait de leur milieu, dans une logique sociale toute autre (le mariage, les enfants), pour qui la chose même n’est pas immédiatement concevable dans l’univers mental qui est le leur et qui tâtonnent  pour trouver les moyens de l’exprimer et, plus rarement, de le vivre, dans un contexte où il peine à se faire une place, comme en témoigne, de manière particulièrement angoissante, la deuxième nouvelle du recueil - récit d’un rêve, d’un fantasme ou d’un cauchemar, on ne sait -, où le personnage féminin semble donner vie pour une nuit à une statue avec qui elle fait l’amour et projette de fuir, avant que cette dernière ne retourne à son immobilité désespérante de pierre.

 

Le travail d’écriture de Mireille Best s’attache dès lors à trouver les moyens littéraires qui lui permettent de se placer au plus près de l’expérience qui est celle de ses personnages, qu’il s’agisse d’adopter le point de vue de celles qui découvrent une attirance qu’elles ne soupçonnaient pas et peinent à  nommer ou de celles qui, plus conscientes de leur désir, hésitent à le formuler, faute de savoir comment le dire et comment il sera reçu. Velléités, tentatives, hésitations ou renoncements dont l’écrivaine explore les multiples formes, par exemple dans la nouvelle qui donne son titre au recueil où les deux  protagonistes finissent par se séparer sans que jamais ne soit dit ce qui importerait vraiment : entre tentatives avortées de l’une et tactiques d’évitement de l’autre, les dialogues, qui forment la matière principale du texte, ne cessent de piétiner, saturés qu’ils sont de tous ces “mots de hasard”, “mots de bric et de broc, pris n’importe où, jetés n’importe comment”, que l’une ne cesse d’opposer à l’autre et à travers lesquels se dessinent en creux, entre interruptions répétées et phrases inachevées, les mots absents. Et ce, alors même que, par exception, dans cette nouvelle, la préférence homosexuelle est partagée par les deux protagonistes. Tout cela est encore plus vrai lorsque la possibilité de nommer son propre désir se heurte à la difficulté de le désigner par des mots et/ou à la difficulté de le dire véritablement à celle à laquelle il s’adresse parce qu’elle ne saurait y répondre et l’accepter. L’écriture explore les failles du dire, les silences en lieu d’aveu ou de demande, les phrases suspendues au bord d’une impossible formulation, les émotions ou les interrogations restées en deçà des mots. Elle explore en même temps toutes les voies non verbales (regards, silences, gestes, toucher) à travers lesquelles le désir arrive, sans passer par le truchement des mots, à tracer malgré tout son chemin, fût-ce pour un très court moment, fût-ce au prix d’une expérience de la frustration et de la solitude largement présente dans chacune des nouvelles.

Ainsi les mots sont-ils doublement le véritable enjeu de l’écriture : d’un côté, les mots, parfois proliférants, qui servent à ne pas dire, à tenir le silence à distance et ne font que “masquer” ou “brouiller” les choses[4]; de l’autre, les mots qui diraient vraiment ce qu’il est vital de formuler ou d’entendre mais que les personnages peinent à prononcer et même peut-être à imaginer parce qu’ils seraient littéralement exorbitants par rapport à l'univers dans lequel elles vivent. Ces mots possiblement inscrits dans le livre dont la narratrice du “Livre de Stéphanie” diffère sans cesse la lecture parce que sa vie quotidienne est saturée d’obligations, mais dont elle pressent aussi, à la fin de la nouvelle, qu’en réalité elle ne le lira pas, sauf dans l’élan d’une improbable “envie panique”, parce qu’elle y trouverait des mots incompatibles avec la vie dans laquelle elle est engagée et dont elle ne peut ou ne veut  se défaire, en dépit de l’intensité de ce qu’elle a vécu et éprouvé pendant les trois jours passés avec Stéphanie.

Ainsi l’écrivaine, dont on connaît l’admiration pour Nathalie Sarraute, est-elle moins confrontée à la recherche des mots pour dire, qu’à la recherche d’une écriture qui se tienne tout au bord des mots manquants, ceux qu’on ne trouve pas, ceux qu’on ne parvient pas à formuler ou qu’on n’ose pas formuler, ceux qu’on refoule et qu’on se refuse, une écriture qui trouve les moyens de les faire entendre alors même qu’ils ne sont jamais prononcés.

 

 La cinquième et dernière nouvelle du recueil, partiellement différente puisqu’elle met en scène un personnage de femme plus âgée et que  le motif homosexuel y est totalement absent, peut se lire, de ce point de vue, comme un condensé de la poétique de l’écrivaine. Y figure le texte d’une lettre écrite par la protagoniste à son petit-fils, dont le contenu parfaitement lisse et socialement conforme est le résultat de tout ce que le personnage a renoncé à écrire de ce qu’elle éprouvait, parce que, pense-t-elle, une vieille femme n’est pas censée écrire cela. Au fond, tout le travail de Mireille Best pourrait se résumer à travers son effort pour accomplir le chemin exactement inverse : arriver à dire ou plutôt à suggérer, à travers mots, non-dits, hésitations et  silences, cela même que ses personnages ne devraient, pour être socialement conformes, ni ressentir, ni penser, ni essayer de formuler.

Cela suppose également une écriture qui, pour parvenir pleinement à ses fins, sait l’impérieuse nécessité de se réapproprier un usage de la langue dont l’écrivaine a été menacée d’être privée, du fait de son milieu social d’origine, par une École qui, comme le dit la protagoniste d’une des nouvelles, lui a appris “à parler sans bavure une langue sans imprévu”, parfaitement adaptée à son destin tracé d’avance de “future secrétaire”. Soit se réapproprier l’usage d’une langue qui fasse sa place à ce qui excède la simple utilité pratique et l’usage univoque des mots, qui affirme son droit aux images et à l’imaginaire et qui ose s’écarter chaque fois qu’il le faut du carcan de la syntaxe et de la norme pour accéder pleinement aux mots qui libèrent, ceux qui permettent aussi au désir de rencontrer le monde.

 

 

Il reste à souhaiter que le pari de la réédition des Mots de hasard soit l’occasion de restituer au projet d’écriture de Mireille Best  la visibilité qu’il mérite. Le temps jouerait alors son vrai rôle : redessiner dans le contemporain un horizon de lecture qui permette de mieux se saisir de ses textes et des résonances, y compris politiques, qu’ils peuvent avoir aujourd’hui pour nous.

 




Mireille Best, Les Mots de hasard, préfacé par Annie Ernaux et Suzette Robichon, Gallimard, "L'Imaginaire", février 2024, 272 pages, 13 euros

 

Notes :

[1] Le terme n’est pas sans poser problème quant à sa définition précise et son utilisation par les acteurs eux-mêmes. Nous l’utilisons ici en tant qu’il est utilisé pour désigner la production visée. Pour ces questions de définition et de dénomination, ainsi que pour le panorama précieux qu’il propose, voir en particulier : A. Turbiau, A. Lachkar, C. Islert, M. Berthier, A. Antolin : Ecrire à l’encre violette ; Littératures lesbiennes en France de 1900 à nos jours, Le Cavalier Bleu Editions, 2022.

[2] Masques : revue des homosexualités, Automne 81, n° 11, p. 127-129 (la revue est consultable en ligne sur le site https://gallica.bnf.fr ).

[3] Voir la correspondance de quelque deux cents lettres dont parle Suzette Robichon dans sa préface.

[4] Voir l’entretien publié dans Masques.

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